Comment le baccalauréat m’a aidé à voir les choses différemment

Si j’avais eu à passer le bac, j’aurai bien été inspirée par ce sujet !

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En pleine période où de futurs bacheliers planchent sur leurs sujets, cela me renvoie à la souffrance vécue pendant de longueeees années car je ne suis ni bachelières, ni une diplômée universitaire.
Et comme par Hasard une grande partie de mes amis sont des bac + 5 minimum et mon mari le plus jeune agrégé de France en son temps.

Je me sentais toute petite à côté de ces diplômés, bien sûr je travaillais dur, mais c’est comme si ce travail n’avait aucune valeur et n’était pas digne de reconnaissance. J’avais beaucoup d’admiration pour ces personnes qui s’étaient données les moyens d’un cursus scolaire sans faute …moi, la cancre j’en avais été bien incapable !

Il n’était pas possible pour moi de prendre la parole dans un groupe où il s’agissait de donner mon avis, car bien sûr étant sans diplômes c’était être sans valeur et donc en quoi mon opinion était importante après tout ? Les autres savaient mieux que moi comment marche le monde parce que eux, ils avaient fait des études.

On avait beau me répéter que ce ne sont pas les diplômes qui font la valeur d’une personne, rien n’y faisait. J’avais juste l’impression que c’était une jolie phrase toute faite comme on en connait tant , et cela n’avait aucun effet sur moi.

Jusqu’au jour où un déclic c’est fait. Je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais en train d’attendre à un feu rouge un peu plus long que les autres (ah je lui dis merci à ce feu aujourd’hui !)
Et là, je me suis dit « mais bon sang ! C’est vrai que je n’ai pas de diplômes , mais j’ai commencé à travailler à 16 ans, et grâce à l’argent que j’ai gagné j’ai été très vite autonome, ce qui était à mes yeux le plus important, être rapidement responsable et autonome, et j’avais un paquet d’expérience du terrain dans déjà plusieurs domaines ». Suite à ce déclic , j’ai commencé à regarder le monde et les gens qui m’entouraient d’une façon totalement différente.

Je sais que je n’ai pas été la seule à vivre cela. lors d’une discussion avec une personne inspirante voici ce qu’elle dit de son parcours :
« Actuellement je suis en phase de finaliser un diplôme dans une business school et conclusion : je ne suis pas à ma place. Lorsque que ma société a mis en place un PSE, ne sachant pas où je voulais aller et le souhait de partir était tellement fort que j’ai choisi la mauvaise option. Mauvaise pioche, j’ai écouté mon mental et non mon cœur. Quelle erreur!!! Pas grave c’est en faisant des erreurs qu’on apprend. La plus grande richesse humaine n’est pas dans les diplômes mais en soi. Et me voilà bientôt avec un papier qui validera Madame vous avez un bac + 5 (mouhaiiii j’ai envie dire ceci “me fait de belles jambes et puis….”). Alors oui la plus belle richesse est en nous et à travers nos expériences. Le plus important est de choisir la bonne formation, expérience qui va nous permettre d’avancer vers notre mission. Actuellement je termine ma formation dans cette école en cassant les codes car j’ai choisi un mémoire pas du tout en lien avec la formation mais c’est mon choix. Thème de mon mémoire “Qu’est-ce qui motive les cadres à un changement de vie radical”

Alors oui, nous avons le pouvoir de croire ce que nous voulons et ce qui nous limite dans une croyance, c’est surtout l’idée que c’est foutu, que ça ne peut pas évoluer, que cela nous condamne… Or non, le désir reste toujours plus fort que les circonstances !
Juste pour dire : combien de personnes diplômées et qui sont intellectuellement et créativement mortes ? Des tonnes… combien de personnes cultivées de mots mais pas d’expériences ? Plein !
N’avons-nous jamais aussi rencontré de ces gens cultivés qui humainement ne savaient pas fonctionner ? Je pense notamment à une personne que je connais qui est un puits sans fond de savoir mais qui va de dépression en dépression, et se dispute avec le monde entier… Je pense que savoir se relier et transmettre de l’énergie positive prime.

Ce billet est dédicacé aux sans diplômes qui se comparent à la hauteur des titres universitaires qu’ils ne possèdent pas , et aussi aux diplômés pour qui j’ai une profonde admiration apaisée aujourd’hui (ouf !)