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2017Créons-nous une banque de redevable ?
Oser dire « non » à une personne qui nous demande un service alors que cela ne nous arrange pas du tout n’est pas facile n’est-ce pas ?
Oser dire « non » quand on nous demande de participer à une sortie, ou à un repas alors que nous n’en avons pas du tout envie n’est pas facile non plus !!!
Dans mon éducation, il y avait cette expression qui prenait beaucoup de place. Peut-être la connaissez-vous aussi : « il faut rendre l’ascenseur ».
Ce qui voulait dire ; si on te donne un coup de main pour quelque chose ou si quelqu’un t’invite, 1) ça ne se fait pas de refuser 2) tu devras lui rendre la pareille.
L’angoisse du coup quand quelqu’un m’aidait, mon cerveau tournait à plein régime pour trouver comment j’allais faire pour me décharger de ma dette !
Lorsqu’on m’invitait le même schéma se mettait en place …payer ma dette d’invitation.
Je me suis ainsi retrouvée dans des situations où je ne me sentais pas du tout, mais alors pas du tout à ma place ! Et en plus redevable !
On pourrait se poser la question ; mais pourquoi avoir accepté de l’aide, et pourquoi avoir accepté des invitations qui te gonflaient ?
Je pourrai répondre « pour faire plaisir », ok, c’est recevable, et pourtant la réalité était surtout que j’avais peur que les autres ne m’apprécient plus, ou ne m’aiment plus.
Dans les faits, nous savons très bien que nous ne pouvons pas plaire à tout le monde, et c’est ce que l’on se dit. Pourtant à chaque fois que nous disons « oui », alors que ça crie « non » à l’intérieur de nous, à votre avis … Pourquoi ?
Bien sûr, c’est légitime de vouloir être appréciée, mais parfois à quel prix, au détriment de quoi, de qui ? J’ai fonctionné sur ce modèle pendant des années dans ma vie prof et perso. Pour constater un jour que je m’étais perdue de vue en cours de route.
Combien de fois nous nous retrouvons à donner de fausses excuses parce que nous n’osons pas dire ces 3 petites lettres ..Des tonnes !
Combien de fois sous couvert de vouloir plaire, nous n’osons pas nous affirmer ?
Bien sûr, nous pourrions alors dire « je ne veux pas blesser les autres », et pourtant est ce notre rôle de devoir faire plaisir aux autres au risque de se dénigrer ?
Est-ce que l’autre serait blessé par nos 3 lettres d’ailleurs ? On n’en sait rien !
Et si vraiment l’autre était blessé par notre « non », est-ce vraiment de notre faute, de notre ressort ?
Pensons-nous vraiment que nous avons le pouvoir de blesser l’autre par un petit mot ? Si oui, est ce que nous ne nous donnons pas trop d’importance ?
Lorsqu’on apprend à dire « non » à ce qui ne nous convient pas ou plus, nous savons alors vraiment à quoi nous disons « oui » et cela devient un VRAI OUI !
Quand vous avez envie de dire « non » et que vous dites « oui » malgré tout, vous êtes malheureusement en train de dire « non » à vous-même.
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