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07
Ce que nous pensons…
Ce que nous pensons…
Le point de départ de cette réflexion est une citation de Sacha Guitry : “Ce qui probablement fausse tout dans la vie c’est qu’on est convaincu de dire la vérité parce qu’on dit ce qu’on pense.”
Cette citation me parait pleine de justesse et illustre un mécanisme récurrent dans notre manière de concevoir le monde :
ma pensée est sans artifices ni dissimulation, elle représente le mieux possible ma réalité
ma réalité ne peut être remise en cause (c’est la mienne incontestable) et devient ma vérité
Gloser sur ce qu’est la vérité me semble stérile, comprendre ce qui n’est pas la vérité est en revanche fort utile.
En identifiant notre tendance à qualifier une pensée sincère en vérité, nous franchissons une étape majeure de la prise de conscience qui consiste à distinguer la sincérité de la vérité.
Pour conclure, deux citations illustrant la dualité de la sincérité :
La sincérité mène à l’exactitude. Gao Xingjian la sincérité n’est pas la vérité
Pour bien mentir il faut beaucoup de sincérité. Jean Giono
La sincérité est trop facile pour que la vérité ne soit pas difficile. Roger Judrin
« Lorsqu’on croit de la foi la plus ferme que l’on possède la vérité, on doit savoir qu’on le croit, non pas croire qu’on le sait. » Jules Lequier
« Le doute est un hommage que l’on rend à la vérité. » Ernest Renan
La vérité versus la sincérité
04
Le jour où j’ai pardonné
J’ai compris que si je voulais me libérer des rancœurs, et des griefs que j’avais contre deux personnes, il me fallait pardonner.
J’ai tout à coup compris que si je voulais définitivement fermer ce chapitre, il me fallait pardonner.
J’ai tout à coup compris, que si je voulais me sentir libre et en paix, il me fallait pardonner.
J’ai tout à coup compris que je ne pourrai rien construite sur le terreau de l’amour, alors il me fallait pardonner.
J’ai tout à coup compris, que lorsque j’entretiens du ressentiment, je ne suis pas dans la vérité, alors il me fallait pardonner.
Et un matin, guidé, poussé par je ne sais quoi ou je ne sais qui
J’ai pardonné, j’ai pleuré et j’ai pardonné encore.
Je me suis sentie libérée des chaînes de la haine et de l’amertume.
Débarrassée des lianes qui m’encombraient
Un jour nouveau commence ; celui de la liberté retrouvée
Merci pour la guidance reçue,
Merci pour la compréhension et l’enseignement,
Merci de m’avoir montré le chemin,
Merci de m’avoir donné les ressources qui m’ont amené au pardon.
J’ai compris que Pardonner, c’est prendre la voie de l’Amour.
J’ai compris que Pardonner ne veut pas dire donner raison à l’une ou l’autre partie.
J’ai compris que Pardonner c’est la Voie du cœur et donc celle de la vérité.
J’ai compris que Pardonner est l’acte le plus pur pour se relier à soi et aux autres.
Ce chemin pour le Pardon m’aura demandé un an.
Un an de lutte, armée jusqu’aux dents où parfois, j’avais le sentiment de gagner la bataille et j’en sortais victorieuse et fière de moi.
Et parfois aussi avec le sentiment de perdre, j’en sortais alors abattue, vidée, triste à l’infini.
Je ne comprenais pas que même si j’avais le sentiment de gagner, en réalité, j’étais toujours la grande perdante.
Et je serai toujours perdante tant que je resterai armée.
Le pardon demande de déposer les armes sur le lieu de la haine.
On ne peut pas entrer sur le chemin du Pardon, les armes à la main.
On ne peut pas entrer sur le chemin du Pardon avec une armure.
Le chemin du Pardon et de l’Amour demande à se déposséder de toute armure et barricade.
Le chemin de l’Amour et du Pardon exige la pureté du cœur.
Pardonner est le plus bel acte d’Amour.
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